Webmaster - Infos
Lettre d'information
Pour avoir des nouvelles de ce site, inscrivez-vous à notre Newsletter.
Captcha
Recopier le code :
112 Abonnés
SEMEUR



semeur.png
 
Archiprêtre Léonide Grilikhès
 
LA PARABOLE DU SEMEUR
Homélie du 18e dimanche après la Pentecôte
(Lc 8, 5-15)
 
Chers frères et sœurs,
 
Aujourd’hui à la Liturgie, nous avons lu l’Évangile selon saint Luc, la parabole du semeur : Le semeur est sorti pour semer sa semence.

Cette parabole est reprise presque dans les mêmes termes dans les trois premiers Évangiles, ceux de Matthieu, de Marc et de Luc.

Le semeur est sorti pour semer sa semence et une partie de la semence est tombée au bord du chemin et les oiseaux l’ont mangée ; une autre partie est tombée sur le roc et les germes, par manque d’humidité, n’ont pas tardé à se dessécher, une autre encore est tombée au milieu des épines (les mauvaises herbes) et les épines l’ont étouffée ; une autre est tombée dans la bonne terre, a poussé et donné du fruit, l’une trente, l’autre soixante, et l’autre cent.

Les trois évangélistes mentionnent qu’après avoir raconté cela, le Seigneur S’exclame : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! ». C’est dire que, comme toutes les autres dans l’Évangile, il faut non seulement entendre cette parabole, mais l’écouter attentivement, pénétrer son sens caché et comprendre de quoi parlent toutes ces images.

La parabole du semeur a ceci de remarquable que le Seigneur Lui-même l’explique. Il en donne le sens à Ses disciples. La semence, c’est la Parole de Dieu. La semence tombée en terre et que les oiseaux ont mangée, c’est ceux qui ont entendu la Parole de Dieu mais ensuite le diable est venu sur eux et a volé la parole. La semence tombée sur le roc, qui a germé et s’est tout de suite desséchée, c’est ceux qui accueillent la parole avec joie mais ne sont pas capables d’être fermes devant la tentation et qui tombent. La semence tombée dans les épines, ce sont ceux qui négligent la Parole au profit des richesses et des plaisirs. Enfin la semence tombée dans la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la parole, la reçoivent et produisent du fruit en abondance.

Mais même après cette explication, il reste une question très importante. Qu’est-ce que la bonne terre ? Quelles propriétés doit avoir la personne pour devenir une bonne terre, réceptive à la semence qui est la parole ? D’où vient cette bonne terre ? Ou un homme est-il prédisposé à une chose, un autre à une autre et seuls certains sont particulièrement réceptifs à la parole de Dieu ?

C’est probablement ce non-dit, l’absence d’une réponse définitive qui a poussé l’évangéliste Luc à répéter l’exclamation : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » après l’explication de la parabole.
Mais l’évangéliste Luc nous met lui-même sur la voie. Son Évangile est le seul où nous trouvons un mot qui remet tout en place. L’évangéliste Luc ajoute un mot important que nous ne trouvons pas dans les autres évangiles, c’est « la patience », et la bonne terre, c’est celui qui dans la patience porte son fruit. La patience, voilà ce qui fait de l’homme une bonne terre. Cela ne veut pas dire que l’ennemi ne vient pas vers cet homme pour tenter de lui voler la parole semée en lui. Cela ne veut pas dire que les épines des passions ne l’affectent pas. Cela ne veut pas dire qu’il est épargné par les tentations et les malheurs du monde. La bonne terre, c’est celui qui surmonte tous les obstacles avec patience et demeure fidèle à la Parole de Dieu qu’il a autrefois entendue.

La Parole de Dieu, c’est le Christ Lui-même. Et quand Il touche notre cœur et que nous entendons Sa respiration, Sa présence, Sa parole, cette expérience, l’expérience d’une nouvelle rencontre, doit être l’événement central de notre vie. Le souvenir de cet événement doit sanctifier toute notre vie, il doit être l’étoile qui nous guide, le soutien et l’appui lorsque nous sommes en butte à des problèmes, le point de départ pour prendre des décisions parfois difficiles.

Les soucis du quotidien, les problèmes personnels, domestiques, les malheurs et les joies ne doivent jamais occulter en nous le souvenir de la Parole autrefois entendue.

Mais cela demande de la fermeté et de la patience, ce à quoi le Seigneur nous appelle lorsqu’Il dit : « Par votre patience, vous sauverez vos âmes ! » [Lc 21,19] et : « Celui qui aura tenu bon jusqu’au bout sera sauvé. » [Mt 10,22].
 

Date de création : 04/11/2013 @ 08:40
Dernière modification : 04/11/2013 @ 08:40
Page lue 8037 fois

Imprimer l'article Imprimer l'article


Recherche




Nombre de visites depuis le 26 novembre 2014
(Cliquez sur le rectangle ci-dessous pour découvrir la répartition des visites par pays)

^ Haut ^