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La Parabole du bon Samaritain
Archiprêtre Léonide Grilikhès
La Parabole du bon Samaritain Homélie du 22e dimanche après la Pentecôte (Lc 10, 25-37) Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, nous avons lu qu’un légiste s’approche du Christ et lui demande : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? Et le Seigneur lui répond : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? ».
Mais la Loi est un grand livre, c’est la Torah, c’est-à-dire cinq livres entiers composés par Moïse, les Juifs y dénombraient plus de 600 commandements. Et de toute cette multitude, le légiste, choisit seulement les deux plus importants, le cœur même de la Loi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même ». Et Jésus complimente le légiste : « Tu as bien répondu, fais cela et tu vivras. » Ailleurs, le Seigneur dit Lui-même que c’est précisément sur ces deux commandements : l’amour de Dieu (Dt 6,5) et l’amour du prochain (Lv 19,18) que reposent toute la Loi et les Prophètes, que toute l’Écriture est un seul appel à aimer Dieu et les personnes. Mais le légiste (c’est bien pour cela qu’il est légiste), désireux de se justifier, veut montrer que tout n’est pas aussi simple et commence à jouer sur les mots. Il demande à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » Il semble vouloir dire : définis le cercle de ces gens à qui s’étend le commandement d’amour. De qui s’agit-il ? de ma famille, ou plus largement, de ma tribu, ou de mes coréligionaires ? Où est la limite entre les proches et les non-proches ? Et le Seigneur lui répond par la parabole du bon Samaritain. Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho et il tomba au milieu de brigands qui, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à demi mort. Les gens de sa tribu, le prêtre et le lévite, passent leur chemin, et seul le Samaritain (qui était pire qu’un étranger, parce qu’il y avait entre les Juifs et les Samaritains une hostilité incessante) pris de pitié, s’occupa du malheureux, versa de l’huile et du vin sur ses plaies, le chargea sur son âne, le mena à l’hôtellerie et paya l’hôtelier, en assumant tous les frais. Et le Seigneur interroge le légiste : « Lequel de ces trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme tombé aux mains des brigands ? Le légiste ne pouvait sans doute pas sortir de sa gorge que le prochain pour ce Juif avait été un Samaritain, mais il répond : « Celui-là qui a exercé la miséricorde envers lui », voulant désigner le Samaritain. Même s’il y avait un point ici pour terminer la narration, nous aurions quelque chose de tout à fait nouveau. Il se révèle que le prochain peut être non seulement quelqu’un de sa tribu, mais même le plus lointain des étrangers, pourvu qu’il soit prêt à faire preuve de compassion envers toi. Mais dans le verset de conclusion, le dernier, de manière inattendue, le Seigneur retourne et approfondit la signification de cette parabole. S’adressant au légiste, il dit : « Va et fais de même ! » Le prochain, ce n’est pas celui qui t’a fait du bien, mais celui duquel tu aurais pu toi-même t’approcher pour te soucier de l’aider. Le légiste demandait de lui délimiter le cercle des proches, de donner une définition stricte, mais le Seigneur, qui lui répond par la parabole du bon samaritain, veut dire que ce cercle dépend uniquement de lui-même. Il peut être étroit, et il peut être très large. Si tu peux aider une personne, tu auras un seul prochain, si tu peux en aider deux, tu en auras deux. Et ce n’est déjà pas mal, probablement. Mais le cercle peut grandir à mesure dont nous sommes capables de réagir aux besoins des autres, à la mesure dont nous sommes capables de compassion, envers leurs malheurs et leurs souffrances, dans la mesure où nous sommes prêts à venir en aide à nos prochains. Date de création : 02/12/2013 @ 07:50
Dernière modification : 02/12/2013 @ 07:50
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