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7. Vie paroissiale - Pèlerinages
Pèlerinage Sainte Gertrude de Nivelles (26 octobre 2013)

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Le pèlerinage Sainte Gertrude à Nivelles a connu un très beau succès de participation puisque plus de 50 personnes étaient présentes lors de ce rassemblement.
Après avoir reçu maintes explications sur l' histoire de Nivelles et de sa collégiale de Mme Françoise Lhoest, co-organisatrice du projet avec le Père Léonide, les pèlerins ont ensuite entendu le sous-diacre J. Hamblenne,  auteur du livre "Saints et Saintes de Belgique au premier millénaire" évoquer la vie de la Sainte.
Après cet exposé, le Père Léonide a célébré  un "Moleben" (office d'action de grâces).
Cette belle journée ensoleillée s'est poursuivie par un pique-nique organisé dans le magnifique parc du château de Gaasbeek.
Veuillez trouver ci-dessous une vidéo réalisée à cette occasion. Des photos sont également disponibles dans la galerie des photos.




  VIE DE SAINTE GERTRUDE ABBESSE DE NIVELLES
( 626 - 659 )

 
Gertrude était fille de Pépin de Landen et de sainte Itte, et parente de saint Bavon. Elle naquit à Landen en 626. Dès sa jeunesse, elle fut considérée comme un modèle de vertu : dédaignant les vanités de ce monde, elle consacra, sur le conseil de saint Amand, sa virginité à Dieu.
 
Un jour, le fils d’un grand seigneur d’Austrasie l’aperçut à la cour du roi, et s’éprit d’elle. Il en parla au roi, qui fit mander Pépin et sa fille pour leur proposer ce qui devait être un excellent parti. Mais Gertrude refusa catégoriquement, faisant remarquer au roi qu’elle avait, depuis son enfance, voué sa virginité au Christ. Le roi, bien qu’étonné, approuva cette attitude. Le jeune seigneur, lui, en conçut, comme il fallait s’y attendre, un vif dépit. Quant à Pépin, il désapprouvait totalement le refus de sa fille et il était décidé à employer toutes les ressources de l’autorité paternelle pour modifier les intentions de Gertrude. Pour la jeune fille, il ne restait qu’une solution : la fugue. Avec le consentement de sa mère, Gertrude s’enfuit de la maison paternelle et se retira en un lieu solitaire où elle passa quelque temps dans la prière, la retraite et la pratique de la vertu. Pépin fut obligé de comprendre et, enfin décidé à respecter son engagement, il rappela sa fille.
 
Le décès de Pépin de Landen faucha brutalement le bonheur que connaissait cette belle famille. Lorsque Itte fonde un monastère sur le conseil de saint Amand, Gertrude vient s’installer à Nivelles pour être proche de sa mère. Mais les prétendants à sa main (et à l’héritage de Pépin !) n’ont pas renoncé à l’épouser et leurs tracasseries iront si loin que Gertrude demande à entrer elle-même au monastère dirigé par sa mère. Itte lui coupa elle-même les cheveux et Gertrude fit profession entre les mains de saint Amand. Elle fut un modèle de piété, de douceur, de patience et de toutes les vertus. Au décès de sa mère, Gertrude lui succède tout naturellement dans la charge abbatiale. Mais craignant d’être détournée par là de la prière et de la contemplation, elle chargea certains religieux du soin des affaires extérieures de la maison, et se partagea celles de l’intérieur avec ses compagnes.
 
Selon ses biographes, Gertrude était une femme jeune, belle, intelligente et charitable. Elle se dévouait sans compter pour les déshérités, les malades et les vieillards. Elle accueillait avec générosité les pèlerins étrangers (pensons à saint Feuillen de Fosses avec qui elle se lia d’amitié). Elle connaissait par cœur une grande partie des Saintes Ecritures, dont elle pouvait expliquer les passages difficiles. Elle avait même envoyé des messagers « par-delà les mers » pour en ramener des livres sacrés et des reliques. Mais le diable, ennemi du repos des hommes (et des femmes !), ne la laissa pas longtemps sans troubles. Il suscita une bande de malheureux débauchés qui se mirent à persécuter les religieuses, les injuriant et leur dérobant même ce qui était nécessaire à leur subsistance. On songea un instant à renvoyer chez elles les pieuses filles. Mais la piété et la fermeté de Gertrude eurent bientôt raison de ses ennemis et tout rentra dans l’ordre.
 
Gertrude pratiquait également le jeûne avec un grand courage. Aussi, Dieu la favorisa de plusieurs prodiges : on vit plusieurs fois, pendant qu’elle priait à l’église, apparaître au-dessus de sa tête une sphère de feu qui remplissait de lumière le lieu saint. Mais ces jeûnes et ces veilles affaiblirent son corps, et un jour, après une période de fièvre aiguë, Gertrude fut contrainte de se démettre de la charge d’abbesse, qu’elle confia à sa nièce Wilfetrude, fille de son frère Grimoald.
 
Débarrassée des soucis matériels, Gertrude employa désormais son temps en prières et en dévotions. Et Dieu répondait généralement à la prière de Gertrude d’une manière explicite. Par exemple, lorsque saint Feuillen fut assassiné avec ses compagnons en traversant la forêt du Roeulx (il revenait d’une visite au monastère de Nivelles), Gertrude décréta une période de jeûne et de prière pour retrouver le corps de son ami. Après 77 jours d’oraison, elle eut une vision lui montrant un endroit de la forêt tout illuminé. Gertrude identifia l’endroit et envoya des hommes qui retrouvèrent le corps de saint Feuillen et le ramenèrent solennellement à Fosses.
 
Gertrude eut une autre vision : alors qu’elle priait devant l’autel, elle vit une grande boule de feu descendre sur elle avec une telle splendeur que toute l’église en était illuminée. Si le sens de cette vision nous échappe, nous devons noter que Gertrude elle-même en conçut une grande joie et une grande consolation.
 
Enfin, sentant ses forces décliner, elle envoya un messager auprès de saint Ultan (ou Valtan), qui avait succédé à saint Feuillen à la tête du monastère de Fosses, pour l’interroger sur le jour de son trépas. L’homme de Dieu lui fit répondre qu’elle mourrait le lendemain durant le Saint Sacrifice de la Messe, mais qu’elle ne devait en concevoir aucune crainte : le Royaume des Cieux lui serait grand ouvert. A cette nouvelle, elle commença à se préparer à la mort par des prières et oraisons qu’elle fit toute la nuit entourée de ses religieuses. Le matin étant venu, elle s’éteignit paisiblement dans le Seigneur, vers six heures du matin, alors que le prêtre venait de monter à l’autel. C’était le 17 mars 659. Elle n’était donc âgée que de trente-trois ans !
 
Le jour même de son décès, elle apparaît à Trèves à une abbesse du nom de Modeste. Elle apparut une seconde fois dix ans plus tard, alors que le monastère qu’elle avait fondé était la proie des flammes. Un homme, ne sachant que faire pour éteindre l’incendie, leva les yeux pour remettre les bâtiments à la garde de Notre-Seigneur. Sainte Gertrude lui apparut alors dans le ciel, éteignant le feu avec son voile. Et à l’instant même, l’ardeur du feu se mit à diminuer.
 
Sainte Gertrude fut enterrée près de sa mère, dans l’église Saint-Pierre. Son tombeau devint très rapidement un lieu de pèlerinage très fréquenté. De nombreux miracles s’y produisirent, dont le plus célèbre est la résurrection d’un garçon tombé dans le puits d’un monastère et dont la mère invoqua sainte Gertrude. Le culte de sainte Gertrude fut officiellement reconnu en 1220 par le pape Honorius III. Au XIIIe siècle, on fit ciseler une splendide châsse, joyau de l’orfèvrerie médiévale, pour contenir les ossements de la sainte. La très belle collégiale romane de Nivelles lui est dédiée.
 
Sainte Gertrude est vénérée dans les diocèses de Malines, Gand et Liége. Sa fête se célèbre, chez les catholiques de tradition comme chez les orthodoxes, le 17 mars, jour de sa naissance au ciel. Pour des raisons peu claires, elle a été déplacée au 12 février chez les catholiques conciliaires. Gertrude est invoquée pour la protection des voyageurs ainsi que pour être préservés de certains rongeurs, tels les souris et les rats. C’est pourquoi certains tableaux la représentent avec une souris agrippée à sa robe ou grimpant à sa crosse. Elle fut aussi considérée comme la patronne des voyageurs et invoquée pour obtenir un bon gîte en voyage, ainsi que quand on essaie de ramener un noyé à la vie.
 
Plusieurs églises lui sont dédiées, dont la collégiale de Nivelles qui est étape d’une des routes de pèlerinage menant à Compostelle, et où se trouvent plusieurs statues de la sainte. Mais aussi à Jauchelette, Tenneville, Carlsbourg, Bras, Otrange, Chiny, Blégny, Landen, Louvain, Gentinne, Hevillers, Lasne, Lillois, Tubize… Ses reliques sont conservées à Nivelles et Louvain. Une localité porte son nom : Villers-Sainte-Gertrude, près de Marche-en-Famenne. Une procession a lieu à Nivelles le dimanche qui suit le 29 novembre. Chez les orthodoxes orientaux, elle est représentée sur une fresque de la chapelle Saint-Athanase et Saint-Amand (Église copte) à Lillois.
 
Tropaire de sainte Gertrude, ton 4 :
Sainte Gertrude, tu as choisi la virginité,
La vie ascétique de la prière et du jeûne,
Tu as renoncé aux richesses pour suivre ta sainte mère,
Et propager la foi en Brabant.
C’est pourquoi nous t’exaltons et te supplions,
Sainte Gertrude, prie Dieu pour nous.
 
Prière à sainte Gertrude :
Dieu notre Père, dans Ton amour infini, Tu as appelé sainte Gertrude à suivre Ton Fils. Sans regarder en arrière elle a répondu à Ton appel en se donnant totalement à Lui et à ses frères. Accorde-nous, dans l’Esprit-Saint, et par l’intercession de sainte Gertrude, de nous livrer au Seigneur et à nos frères dans une charité sincère et généreuse pour la gloire de Ton Nom. Nous Te le demandons par Jésus le Christ notre Seigneur, Amen.

Pèlerinage Sainte Rolende de Gerpinnes (22 mars 2014)

 
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Peu après 11 heures, notre autocar s’est arrêté devant l’église Saint-Michel et Sainte-Rolende de Gerpinnes, une coquette petite ville de 12000 habitants. Les missionnaires sont arrivés ici au VIIIe siècle avec les disciples de saint Feuillien (père spirituel de sainte Gertrude de Nivelles). C’étaient des Irlandais, qui dans leur île n’avaient pas été affectés par les grandes invasions et donc plus intrépides évangélisateurs.
 
Bien que collégiale et fort jolie, avec des fonts baptismaux romans du XIIe siècle, l'église est petite et nous y étions seuls. Madame Aimée Philippe-Mortier, le Mambour de la collégiale, aussitôt renommée Matouchka Klioutchar (puisqu'elle est gardienne des clefs) par le Père Léonide, nous a réservé un accueil chaleureux, nous a guidés dans la crypte puis vers la châsse de sainte Rolende (datée de 1599), avec des scènes de sa vie et de belles petites statues des apôtres sur les parois. Après l’évocation de sa vie par le sous-diacre J. Hamblenne, nous y avons célébré un office d’actions de grâces, puis nous avons pu nous en approcher pour la vénérer.
En sortant de l’église, nous avons admiré les fonts baptismaux (parmi les plus remarquables de Belgique), avec quatre têtes évoquant les quatre fleuves de Genèse 2, 11-14 et de beaux motifs floraux sculptés dans la pierre, puis chanté le tropaire de la Croix devant une relique de la Sainte Croix.
 
Ensuite nous nous sommes rendus à la source, sous les regards approbateurs de quelques Gerpinnois du voisinage, au chant de l'acathiste en français par les deux Jean : le sous-diacre et le lecteur. Et comme il y avait beaucoup d'algues et quelques détritus dans le petit étang, où se déverse l’eau de la source, le Père s'est saisi d'un long bâton, aussitôt imité par d'autres (mais où donc ont-ils trouvé ces bâtons ??!!). En un clin d'œil, ce fut nettement plus propre. Certains ont emporté des bouteilles de cette eau non garantie potable : ce sera sûrement bien pour arroser les jardins.
 
En remontant vers la salle paroissiale--où Madame le Mambour et son assistante l’économe Anne nous ont offert le café et nous ont expliqué les trois circuits du célèbre « Tour Sainte Rolende », (le plus grand de 35 km à travers tous les villages de l’entité) — quelques-uns d’entre nous ont aperçu un charmant lapin tout gris comme les pierres du pays. Pas vraiment rassuré, il s’est prestement caché sous une voiture. Espérons qu’il a regagné sa cage en toute sécurité. Nous, à peine engagés sur la route du retour, où il pleuvait un peu, nous avons pu admirer les couleurs d’un arc-en-ciel de toute beauté, exceptionnellement large et long, un cadeau de sainte Rolende, qui nous est devenue chère et proche.
Merci au sous-diacre J. Hamblenne, cheville ouvrière de tous ces pèlerinages, merci au lecteur Jean-Michel Dossogne, merci à Madame le Mambour Aimée donc Lioubov (toute heureuse de savoir son prénom en russe !) et merci au Père Léonide et à Matouchka Maria qui nous ont donné l’occasion d’être ensemble pour une journée conviviale.
SAINTE MERE ROLENDE, PRIE DIEU POUR NOUS !
 
VIE DE SAINTE ROLENDE († 778)

Son nom s’orthographie Rolande ou Rolende, au choix, mais à coup sûr pas Renelde, avec laquelle certains auteurs la confondent. Elle était la fille cadette d’Ansa et de Didier, roi des Lombards qui fit la guerre au Pape et fut vaincu par Charlemagne. Alors que les autres filles du couple étaient soit mariées, soit entrées en religion, Rolende suivit ses parents lorsqu’ils furent envoyés en exil à Liège et confiés à la protection de l’évêque Agelfriede, qui leur réserva un exil princier autant que paternel, conformément au désir formel de Charlemagne.

Néanmoins, cet exil doré ne plaisait guère à Didier, et il sollicita l’autorisation de devenir moine à Corbie, en Picardie, autorisation qui lui fut accordée. Rolende et sa mère l’accompagnèrent dans ce voyage, et elles s’installèrent dans les alentours du monastère jusqu’à la mort de Didier en 777.

Mais Rolende ne passait pas inaperçue. Elle était une grande beauté, et la noblesse de cette « princesse déchue » autant que ses incontestables vertus attiraient plus d’un jeune noble. Un prince écossais eut l’ambition de la prendre pour épouse et s’en ouvrit à ses parents. Didier et Ansa, vu l’avenir incertain de leur enfant, l’engagèrent à accepter cette offre, mais Rolende désirait depuis l’enfance être religieuse. Aussi, dès le décès de Didier, et en accord avec sa mère, elle prit la résolution de fausser compagnie aux seigneurs écossais qui la conduisaient à son futur époux, et devint alors « la princesse fugitive » immortalisée plus tard par les chroniques et les complaintes. Son but était de parvenir à Cologne où elle comptait entrer au monastère Sainte-Ursule. Pendant son séjour à Liège, Rolende avait connu et apprécié la ferveur des religieuses de cette institution. Ansa accompagnait sa fille, et elles s’arrêtèrent quelque temps à Lobbes, où vivait un des oncles de Rolende. Ansa, fatiguée, demeura à Lobbes.

Mais Rolende n’était guère en meilleure forme que sa mère. Les vicissitudes du voyage l’avaient épuisée. Elle traversa Gerpinnes, puis parvenue à Villers-Poterie, elle dut s’arrêter dans la cabane d’un métayer qui l’accueillit charitablement. Là, ses forces déclinèrent rapidement. Sentant sa fin proche, Rolende appela le curé de l’endroit qui lui administra les saintes huiles et lui donna l’Eucharistie. Puis le prêtre, voyant l’état lamentable de la jeune fille, la fit transporter dans une villa voisine. Elle recommanda d’avertir sa mère de son décès, murmura comme le Christ sur la Croix : « Seigneur, je remets mon âme entre Tes mains » et rendit l’esprit. C’était le 13 mai 778.

Et voici qu’un aveugle, attiré par ce qu’on disait de la jeune morte, s’en vint prier près du corps inanimé et s’en trouva guéri. Cette histoire fit le tour de la région, un culte débuta, et le corps de la jeune princesse fut transporté dans l’église de Gerpinnes. On raconte également que le corps de Rolende suintait d’une huile qui guérissait les plaies. Et d’autres miracles suivirent… Quant à Ansa, elle vint en pèlerinage sur la tombe de sa fille et fut grandement consolée de sa douleur en apprenant les bénédictions divines qui avaient suivi la mort de Rolende.

Les reliques de sainte Rolende se trouvent toujours à Gerpinnes dans une châsse magnifique. Une importante procession a lieu le lundi de Pentecôte. On fête sainte Rolende le 13 mai et on lui chante le tropaire d’une moniale, même si elle n’a pas eu le temps d’arriver au couvent.

 

Pèlerinage Sainte Renelde à Saintes (25 octobre 2014)

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Le samedi 25 octobre, les pèlerins de plusieurs paroisses orthodoxes de Belgique se sont retrouvés à Saintes (dans l’entité de Tubize) pour vénérer les reliques de sainte Renelde.

À la trentaine de paroissiens de l’église Saint-Job est venu se joindre le recteur ff. de la paroisse de Tous les saints de la terre russe à Louvain-la-Neuve, le père Alexandre Kouriatkine. Dans l’église datant du milieu du XVIe s. où repose la châsse de laiton doré, les pèlerins ont été accueillis par M. le curé Jan Pomianek.

La vie et les miracles de sainte Renelde, sœur de sainte Gudule, patronne de Bruxelles, nous ont été relatés en français par le sous-diacre Jean. Hamblenne, auteur d’un fort volume sur les saints de Belgique au premier millénaire, et transmis en russe par Françoise Lhoest, traductrice d’une vie brève de la sainte, avec une prière, un tropaire et un kondakion [composés par J. Hamblenne] une des co-organisatrices du pèlerinage.

Pendant le moleben, célébré par le père Léonide auprès de la châsse de la sainte, une vingtaine de paroissiens du monastère roumain de la Protection de la Mère de Dieu à Vedrin sur les hauteurs de Namur, emmenés par le père Ciprian Grădinaru, est venue se joindre aux pèlerins et a chanté en roumain.

Comme le remarquait Jean. Hamblenne, le flot des pèlerins venant prier sainte Renelde ne tarit pas malgré la déchristianisation ambiante. De plus, chaque année, le dimanche de la Trinité (c’est-à-dire le 1er dimanche après la Pentecôte au calendrier latin) est organisé le " Tour Sainte-Renelde ", une procession à cheval de 30 kilomètres, comptant environ 200 cavaliers, traverse les villages des environs, la châsse de la sainte reposant sur un char tiré par des chevaux. [On peut admirer ce char au fond de l’église].

De l’église, les pèlerins sont partis à pied à la source qu’avait fait jaillir sainte Renelde, un jour de grande chaleur où elle travaillait aux champs avec les moissonneurs se plaignant d’avoir soif. Mille ans plus tard, un puits a été construit sur la source. L’ensemble des colonnes métalliques et de la statue (de 232 kg) de sainte Renelde les coiffant, a été fabriqué dans une usine de Tubize, la statue de métal étant réalisée sur le modèle d’une ancienne statue en bois.
Natalia Dobrovolskaya.
Voir photos (cliquez ici)


VIE DE SAINTE RENELDE († 16 juillet 680)

Sainte Renelde, vierge, moniale et martyre, sœur de sainte Gudule protectrice de Bruxelles et de saint Emebert, évêque de Cambrai, est une sainte mérovingienne. Renelde est née au château de Kontich, non loin d’Anvers, sur les bords de l’Escaut. La bienheureuse Renelde est issue d’une très noble famille. Son père se nommait Witger, il était gouverneur du duché de Lotharingie et possédait de nombreux domaines. Son épouse de sang royal, sœur de Pépin de Landen, père lui-même de sainte Gertrude, se nommait Amelberge. Une fois leurs enfants élevés, Witger et Amelberge décidèrent de se retirer du monde : Witger prit l’habit monastique et Amelberge reçut le voile sacré des mains d’Autbert, évêque de Cambrai. Dès leur enfance, les deux sœurs, Renelde et Gudule, s’étaient proposées de mener une vie de chasteté absolue en se consacrant au Seigneur, et c’est à l’âge adulte qu’elles reçurent, elles aussi, le voile sacré des mains de l’évêque Autbert, consacrant ainsi leur vie au Christ. Renelde s’appliqua aux œuvres divines de toutes ses forces, soumettant son corps aux jeûnes et à la prière, louant Dieu sans jamais se taire, chantant les psaumes, les hymnes, les cantiques spirituels et s’entretenant avec Dieu. Elle marchait toujours pieds nus, prosternée pour la prière et se nourrissant quotidiennement d’un petit pain d’orge. Dédaignant le lit couvert de soieries et d’étoffes précieuses, elle se couchait à même le sol. Sous ses habits, voulant porter la croix du Seigneur, elle portait un cilice, afin de mortifier son corps. Comme Marie de Béthanie assise aux pieds du Christ, elle ouvrait les oreilles de son cœur à la Parole Divine et aux Saintes Écritures. Attentive aux pauvres, elle remplissait le rôle de Marthe. Voulant appliquer les préceptes évangéliques, elle distribuait tout son avoir aux pauvres, étant souvent elle-même dévouée à ses serviteurs et servantes, à l’inverse de ce qui est l’usage.
 
Ne voulant rien posséder, les deux sœurs décidèrent de transmettre leurs biens familiaux, héritage des parents, à l’Église. Dans ce but, elles prirent la décision de se rendre au monastère Saint-Pierre de Lobbes. Les moines refusant de faire entrer les deux femmes dans leur monastère—respectant ainsi la coutume—Gudule se retira et Renelde resta trois jours et trois nuits à genoux, coudes nus, en frappant sans relâche à la porte de la demeure, sans manger ni boire, priant et jeûnant. Au milieu de la troisième nuit, les portes s’ouvrirent, les cloches vibraient et les frères réveillés accoururent voir ce qui se passait. Les moines lui demandèrent comment elle était entrée dans l’église. À ces questions, elle répondit : « À une pécheresse, hommes sans miséricorde, vous avez refusé l’accès ; mais Celui dont la miséricorde rend tout possible m’a ouvert les portes de cette église malgré mes péchés et m’a fait entrer par l’effet de Sa puissance, comme vous le voyez ». Le père Abbé se jeta à ses pieds avec ses frères, la suppliant en pleurant de lui venir en aide par ses prières à Dieu. Après un salut mutuel, se prosternant à genoux et ayant demandé le secours des prières, Renelde fut reçue par la communauté avec honneur. Elle leur fit part de sa décision de leur transmettre cinq domaines avec toutes leurs dépendances, afin qu’ils l’introduisent dans le Palais du Ciel. Ayant reçu la bénédiction du père Abbé et des frères du monastère, voulant s’engager plus profondément sur la voie du combat ascétique, Renelde partit en pèlerinage à Jérusalem. Deux ans durant, elle visita pieusement les lieux où le Seigneur avait vécu. Au terme de sept années elle rentra à Saintes, vécut en se surpassant dans l’ascèse, et servant les démunis, elle atteignit l’état de vie contemplative, rayonnant par ses prodiges et ses miracles.

Au VIIe siècle, les Huns, pénétrant en Gaule, envahirent nos contrées, ravageant tout sur leur passage, semant partout la ruine et la désolation, les populations fuyaient, abandonnant tout. Mais Renelde, ne voulant pas quitter son lieu de vie, se réfugiant dans la prière, disait à ceux qui la pressaient de partir : « Si je refuse de perdre cette misérable vie à cause de Celui Qui a voulu souffrir pour ma libération et celle du monde entier, que me dira-t-Il lorsqu‘Il siègera sur le trône de Sa majesté pour juger les vivants et les morts, si je refuse de perdre ma vie misérable et si courte par amour pour Lui ? » Tenant ferme dans son état de vie, restant seule en compagnie de Grimoald et Gondulphe, deux serviteurs qui lui étaient attachés, elle se réfugia dans la prière devant l’autel du saint martyr Quentin afin de pouvoir comme lui mériter de participer au témoignage du Christ et recevoir la palme du martyre. Alors, comme des bêtes féroces et sauvages, les barbares assaillirent l’église, la saisissant par les cheveux, la traînèrent, la battirent avec leurs bâtons et leurs fouets en l’accablant de railleries et d’injures. Elle, souffrant les violences et priant avec des larmes de joie, disait : « Je Te rends grâces, Jésus-Christ, d’avoir daigné me compter au nombre de Tes servantes. Reçois donc mon esprit. » Sur ces paroles, elle tendit la nuque et on lui trancha la tête. C’est ainsi qu’elle rendit son esprit au ciel, recevant la palme du martyre. Cela se passa le 16 juillet 680. Ses compagnons : Grimoald, sous-diacre, fut partiellement décapité et Gondulphe périt le crâne défoncé par trois clous. Après le départ des Huns, les habitants de Saintes qui avaient survécu, revinrent dans leur village et, découvrant les corps des Saints laissés sans sépulture, les ensevelirent dans l’église le 13 août. Le Seigneur, voulant montrer comment Il glorifiait la mémoire de Sa martyre et quelle grande gloire elle avait acquise dans les cieux, de nombreux miracles et prodiges se réalisèrent : des aveugles purent voir la lumière, des paralytiques marchèrent et de nombreuses personnes atteintes de maladies de la peau furent guéries. Des années plus tard, un monastère fut édifié près de Saintes, rassemblant une communauté de vierges vouées à la prière, au travail monastique et au service des démunis.

Prière à Sainte Renelde
Sainte Renelde, élue du Dieu longanime*, intercède pour nous auprès du Dieu de miséricorde* afin qu’Il nous accorde par tes saintes prières* d’imiter à notre faible mesure ta fidélité exemplaire.
O Vierge et martyre du Seigneur, montre-nous la Voie qui conduit à la Vie éternelle.
 
Sainte Renelde qui menas le bon combat jusqu’au sacrifice de ta vie*, apprends-nous à ne pas vaciller dans les épreuves que nous rencontrerons ici-bas*; ô vierge et martyre du Seigneur*, insuffle en nous le courage et l’amour.
O Vierge et martyre du Seigneur, montre-nous la Voie qui conduit à la Vie éternelle.
 
Sainte Renelde, vierge sage à la lampe allumée*, demande au Christ notre Seigneur magnanime* que nous soyons fermes dans la confession de la foi orthodoxe de nos ancêtres* ; ô vierge et martyre du Seigneur*, éclaire nos cœurs sur la terre des vivants.
O Vierge et martyre du Seigneur, montre-nous la Voie qui conduit à la Vie éternelle.
 
Sainte Renelde, modèle de vertus et de charité*, garde-nous dans la sainte oraison pour que nous cheminions dans la paix* vers le Royaume de Père, du Fils et du Saint Esprit*, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen !
 
Tropaire de sainte Renelde (Ton 5)
 
Comme Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ
Promit à la Samaritaine l'eau vive,
Tu fis jaillir, sainte Renelde
Une eau miraculeuse qui guérit
Et soulage les maux du corps
Puis tu offris ta vie en holocauste
Au Dieu Saint auquel nous crions: Sauve-nous!
 
Kondakion (ton 4)
 
Tu partis en pèlerinage vers la terrestre Jérusalem
Et après sept ans tu revins vers Saintes
Où tu te consacras à l'œuvre de Dieu,
Jeûnant et priant et servant les nécessiteux.
Lorsque surgirent les sauvages envahisseurs
Ton sang fut répandu et tu reçus la palme du martyre.
Glorieuse sainte Renelde,
Prie le Christ notre Dieu pour le salut de nos âmes.

Pèlerinage Sainte Begge d' Andenne (25 avril 2015)

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Le samedi 25 avril, des orthodoxes de Bruxelles et de Namur se sont rendus en pèlerinage à Andenne, au tombeau de sainte Begge, une sainte belge du VIIe siècle, qui a fondé un monastère autour duquel a été bâtie ensuite la ville d’Andenne.

Les reliques de la sainte reposent dans la [nouvelle] collégiale bâtie à la fin du XVIIIe siècle à l’emplacement de l’ancienne et avec les pierres des sept églises que la sainte avait fondées [et qui, trop vétustes, ont été démolies]. Dans la collégiale, Jean Hamblenne auteur d’un livre sur les Saintes et saintes de Belgique au premier millénaire, a raconté aux pèlerins la vie de sainte Begge, Françoise Lhoest le traduisant en russe.

Le premier office d’action de grâces auprès des reliques a été célébré en roumain par le père Ciprian Grădinaru, qui dessert le monastère de la Protection de la Mère de Dieu à Vedrin. Ensuite le groupe des Roumains s’est joint au groupe [arrivé un peu plus tard] emmené par le père Léonide.

Les pèlerins ont pu vénérer une parcelle, conservée dans une monstrance, du crâne de la sainte, puis la châsse de ses reliques. Les petits enfants ont pu passer à quatre pattes entre le tombeau de la sainte et sa pierre tombale qui repose sur des piliers : dans le balcon qui la protège, deux ouvertures ont été spécialement ménagées à cet effet. Cela vient du particulier attachement des parents à la sainte. Comme les organisateurs l’ont expliqué aux pèlerins, les parents ont recours à sainte Begge lorsque leurs enfants sont malades, et une fois la guérison obtenue, ils laissent à leur sainte aide, en signe de reconnaissance, des petits vêtements d’enfant, des jouets et des chaussures. « Bien de enfants wallons ont fait leurs premiers pas sur le tombeau de la sainte » a dit et écrit Jean Hamblenne. 

Tout à côté de la collégiale se trouve la Fontaine Sainte-Begge, les pèlerins ont bu de son eau, s’en sont lavé le visage et les mains et quelques-uns ont emporté de l’eau dans une bouteille. Auprès de la fontaine, les pèlerins ont chanté l’acathiste à la sainte [composé par Claude Lopez-Ginisty, sous–diacre et ancien professeur de lettres en Suisse Romande], avant le pique-nique, la petite promenade en forêt entre Andenne et Huy, et le retour.

Vladimir Dobrovolsky

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Date de création : 16/12/2013 @ 19:53
Dernière modification : 17/02/2016 @ 15:26
Catégorie : 7. Vie paroissiale
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