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Cinquième Dimanche de Pâques. Dimanche de la Samaritaine
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Prêtre Vassili

Homélie du cinquième Dimanche de Pâques. Dimanche de la Samaritaine.

Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit !                                                        
«Le Christ est ressuscité ! »
 
L'Évangile de  ce cinquième dimanche de Pâques nous donne à méditer sur une rencontre extraordinairement personnelle  de notre Seigneur avec une Samaritaine. 
II est midi, Jésus, « fatigué par la route », se repose, assis  au bord du puits de Jacob, en Samarie.
Il est seul ; les apôtres sont allés au village se procurer de la nourriture. Une Samaritaine survient  puiser de l’eau ; un fait inhabituel, cette corvée s’effectuant  plutôt à la fraîcheur du soir, et en groupe.
      
Ce détail n’est pas fortuit : Saint Jean sous-tend que cette femme désire éviter les gens du village, ceux -ci murmurant vraisemblablement par trop au sujet de sa vie amoureuse plutôt tumultueuse.
Le Christ sait pourtant qui elle est, Il la connaît, comme Dieu seul peut nous connaître. Il ne la pointe pas du doigt. Au contraire, Il l'a choisie  pour se confier à elle et devenir un témoin privilégié de son identité. 

En cela, Il montre qu’aucune barrière humaine ne peut empêcher le Seigneur de nous parler.
L’homme peut parfois se sentir tellement impur qu’il se persuade que le Christ ne voudra plus s’approcher de lui. C’est faux. Plus un homme a besoin de la Miséricorde de Dieu, plus l’appel du Seigneur se fait pressant.
Et pour signifier clairement ce désir de Dieu de rencontrer le pécheur, c’est Jésus Lui-même qui initie la discussion : « Donne-moi à boire ».  Mais notre Samaritaine ne se laisse pas intimider facilement par cet étranger « Toi, un Juif, tu me demandes de l’eau à boire, à moi, une Samaritaine? »

C’est alors qu’un retournement de situation se produit à la grande surprise de cette femme.
Alors que Jésus vient de lui demander à boire, c’est Lui qui lui offre de l’eau: « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais Celui qui te dit : “Donnes-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et Il t’aurait donné de l’eau vive ».

La Samaritaine pressent que Jésus veut l’entraîner vers une autre quête, bien plus essentielle. Elle accepte d’inverser les rôles et reconnaît sa soif véritable : « Seigneur, donne-la moi, cette eau : que je n’aie plus soif ». Dès ce moment où elle a accepté de Lui ouvrir librement son cœur, Jésus la rejoint dans sa souffrance et l'invite à l'extérioriser : « Je n’ai pas de mari ». Délicatement, Notre-Seigneur l'aide à passer de la dissimulation à l’aveu : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari : là tu dis vrai ».
 
La miséricorde commence à se déverser dans cette âme en peine, et à y porter son fruit de repentance. Cette Samaritaine qui a cherché son bonheur, sa vérité dans ses amours passagers et n'a connu que des échecs, est consumée d’une autre soif que le Christ va lui permettre d’étancher. 
Elle n’aura plus jamais «soif» car la source d’eau vive se révèle en elle : elle est aimée de Dieu.
Dès lors, devant la confession de ses échecs affectifs répétés, la femme ne dit pas : « Seigneur, je l’entends, tu es un prophète », mais « je le vois ». Elle voit dans le profond regard  de Jésus qu’un avenir demeure ouvert, même pour une pécheresse. Elle, qui s’enfermait dans le silence et l’isolement, espère à nouveau! Elle saisit la main que le Seigneur lui tend : « Aide-moi à me tourner vers Dieu pour que je puise en lui la force de me repentir et de reprendre le droit chemin. Dis-moi où je dois adorer Dieu pour qu’il entende ma prière ? » .

La Loi reste la Loi et le culte le culte. Tous deux ont été prescrits par le Seigneur à Moïse et restent immuables. Or voici que Jésus ne remet même pas en question cette Loi ni ce culte ; Il les gomme d'une parole, de Sa propre autorité, la même avec laquelle Il proclame : « On vous a dit, et Moi Je vous dis... » :
«  L’Heure vient où les vrais adorateurs adoreront le Père en Esprit et vérité ».

Pour une personne aussi peu prévenue que la Samaritaine, il y a de quoi choquer. Or il n'en est rien. La Parole de Jésus pénètre son âme et apaise sa soif d'être aimée. Le cœur de cette femme est sauvé, elle a une intuition : « Je sais, dit-elle, que le Messie doit venir ; lorsqu'il sera venu, il nous annoncera toutes choses ». Quand Jésus répond «  Je le suis moi qui te parle », elle  comprend tout, accepte tout et reçoit dans l'adoration ce jaillissement d'eau vive éternelle ... ce don sans fin de l’amour du Père.
 
 AMEN
«En vérité, Il est ressuscité ! »

NB : Cette femme samaritaine devint par la suite une sainte : Sainte Photinie la Samaritaine.

Date de création : 26/05/2014 @ 08:19
Dernière modification : 26/05/2014 @ 08:19
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