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La résurrection du fils de la veuve de Naïn
Archiprêtre Léonide Grilikhès
LA RÉSURRECTION DU FILS DE LA VEUVE DE NAÏN
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui nous avons lu que le Seigneur, entouré de Ses disciples, s’approche de la ville de Naïn, et de la porte de la ville sort une procession funéraire : une veuve enterre son fils unique. La peur de notre propre mort et la douleur lancinante à la mort de nos proches, voilà deux profondes émotions qui font trembler l’homme. C’est pourquoi en tout temps le maître, le maître à penser, le philosophe, le sage, tout homme qui prétend guider les autres, devait réfléchir et donner une réponse à la question : « qu’est-ce que la mort » ; il tentait de réconcilier les gens avec la mort, de les décharger du fardeau de la peur et de la douleur.
On raconte que quand Anaxagore apprit la nouvelle de la mort de ses deux fils, il répondit, totalement impassible : j’ai toujours su que j’avais engendré des mortels. Il voulait sans doute montrer que la mort est tellement naturelle qu’elle ne peut être la raison d’un choc émotionnel. Un autre philosophe grec, Épicure, disait que la mort ne concerne pas l’homme, parce que tant que l’homme est vivant, la mort n’existe pas, et quand la mort survient, l’homme n’est déjà plus. Confucius avouait qu’il ne pouvait rien dire sur la mort car il n’avait pas encore tout à fait compris ce qu’est la vie. Et Platon pensait sans doute à quelque chose du même genre quand il disait que si l’homme a peur de la mort, il s’attribue une connaissance qu’il ne possède pas. Mais le Seigneur répond à cette question non pas comme un homme, un maître à penser, un gourou, mais comme Celui qui a le pouvoir sur le ciel et la terre : Il touche le cercueil et ressuscite le jeune homme mort, le fils de la veuve de Naïn, en montrant par là même que la mort n’est pas le mot de la fin pour l’homme, qu’elle n’est pas la réalité finale. Car il existe, Celui qui est le maître de la vie et de la mort. Il est Celui qui est venu pour donner la vie et la vie surabondante [Jn 10,10]. Il est Celui qui dit à Ses disciples : N’ayez pas peur, mes enfants, car J’ai vaincu le monde. Dans ce monde Lui avait été préparée la mort, une mort de supplicié, honteuse, humiliante, la mort sur la croix. Mais l’Évangile nous parle d’une victoire étonnante : ayant franchi les portes de la mort, le Seigneur n’est pas parti, ne S’est pas éloigné, ne S’est pas tu à tout jamais, mais Il est ressuscité le troisième jour et Il est revenu vers Ses disciples. Il est ressuscité des morts, et Il est apparu, comme dit l’apôtre Paul dans la 1ère épître aux Corinthiens, d’abord à Céphas (c’est-à-dire à Pierre) ensuite aux Douze, et ensuite à plus de cinq cents frères à la fois, dont beaucoup sont encore vivants, remarque l’apôtre Paul. Et en apparaissant après Sa mort à Ses disciples, Il les salue par ces mots : Paix à vous ! Paix, en hébreu « shalom », c’est aussi la santé, la plénitude de la vie. Cela n’est accessible à aucun maître sur la terre, seul le Dieu-Homme, Jésus Christ, a pu franchir le seuil de la mort et de là, annoncer à Ses disciples (et à nous avec eux) la paix, la santé et la vie en abondance qui les attendaient. Et ce n’est pas un hasard si la dernière ligne de la Bible, qui nous conduit jusqu’à la fin de l’histoire du monde, est : « Que la grâce de Notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous tous. Amen. » Date de création : 27/10/2014 @ 18:18
Dernière modification : 27/10/2014 @ 18:19
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