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La Parabole du mauvais Riche et du pauvre Lazare
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Archiprêtre Léonide Grilikhès

21ème dimanche après la Pentecôte
La Parabole du mauvais Riche et du pauvre Lazare

 
Nous venons de lire l’épître aux Galates. Il y a dans cette épître une phrase [Gal 6,7] que connaissent et que répètent même ceux qui n’ont jamais ni lu ni entendu cette épître. « Ce que l’homme sème, il le récoltera. » Ces paroles sont passées en proverbe, que l’on emploie à différents propos. Mais l’apôtre Paul parle du sort dans l’éternité et de la relation à Dieu : « Ne vous y trompez pas, on ne se moque pas de Dieu. Ce que l’homme sème, il le récoltera : celui qui sème dans sa chair récoltera de la chair la corruption, mais celui qui sème dans l’esprit récoltera de l’esprit la vie éternelle ».
 
L’évangile d’aujourd’hui nous parle du riche et de Lazare. De l’un nous pouvons sans crainte dire qu’il semait dans la chair : il faisait bombance chaque jour et menait une vie de plaisirs et…il a récolté la pourriture, c’est-à-dire qu’il est arrivé en enfer. Tandis que l’autre, le pauvre Lazare, qui gisait près du portail du riche, lorsqu’il est mort, les anges ont emporté son âme dans le sein d’Abraham. Où et comment « semait »-il, de quoi vivait-il, comment a-t-il réussi à mériter une telle grâce ? L’évangile n’y fait qu’une allusion, mais qui explique beaucoup de choses : il est dit que Lazare ne rêvait que des miettes qui tombaient de la table de son maître. Il ne rêvait pas de faire bombance, ni de s’emparer des biens de son maître pour se substituer à lui. Même dans ses rêves, il se cantonnait au plus indispensable, aux miettes, en se remettant à l’aide de Dieu (c’est bien ce que signifie le nom de Lazare : en hébreu « Dieu me vient en aide »).
 
Tout le Nouveau Testament est imprégné de l’appel à semer non dans la chair mais dans l’esprit, à récolter le trésor non pas sur terre mais aux cieux. Ce trésor que nous pourrons prendre avec nous, que nous pourrons emporter au-delà de la barrière de la mort, qui sera notre héritage éternel. De ce que nous avons accumulé ici, nous n’emporterons rien dans la tombe. Mais si nous pouvons donner quelque chose, alors la générosité, la bonté, le souci du prochain deviendront un trésor qui ne nous sera pas enlevé. Ce n’est qu’en distribuant en partageant, en dilapidant, qu’on peut accumuler ce trésor que le voleur ne volera pas, la pourriture ne corrompra pas, et que même la mort ne pourra arracher à nos mains.
 
On peut partager non seulement la nourriture, le vêtement, les biens, on peut donner à son prochain son temps, ses forces, son attention, se soucier de lui, lui donner de la chaleur humaine, parler avec lui. On peut aller plus loin et, même en pensées, refuser toute prétention : ne pas envier, ne pas réagir aux vexations, ne pas rechercher et ne pas exiger pour soi des garanties et des droits, mais s’en remettre entièrement à la volonté de Dieu et devenir Lazare, c’est-à-dire un homme qui, en toutes circonstances, dit : seul Dieu me vient en aide !

Date de création : 09/11/2014 @ 22:52
Dernière modification : 09/11/2014 @ 22:52
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