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LE JEUNE HOMME RICHE
Archiprêtre Léonide Grilikhès
LE JEUNE HOMME RICHE Homélie du 27e dimanche après la Pentecôte (Luc 18, 18-27) La péricope évangélique que nous avons lue aujourd’hui est souvent appelée celle « du jeune homme riche », mais ce jeune homme n’est pas seulement riche, il est également pieux, il a des aspirations spirituelles, et en s’approchant du Sauveur, il Lui propose une question tout à fait remarquable : que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Voilà une question de fond et ce n’est pas si fréquent de voir que ceux qui allaient vers le Sauveur lui posaient une question aussi importante. D’habitude on Lui demande d’aider, de guérir ; un passage nous raconte que deux frères viennent voir le Christ pour lui demander de les aider à partager entre eux leur héritage. Mais ce jeune-homme-ci parle de l’essentiel : de la vie éternelle. Il pose, comme nous le voyons, une question très sérieuse et très rare. Et qui plus est, il s’adresse à Jésus d’une manière peu courante. D’habitude on Lui disait : Rabbi, Maître. Mais ce jeune homme l’appelle « Bon maître » : Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Mais, ô surprise, le Seigneur répond à sa question par une question : Pourquoi m’appelles-tu Bon ? Nul n’est bon que Dieu seul. Autrement dit, avant de parler de la vie éternelle, le Sauveur propose au jeune homme de se déterminer quant à savoir à qui il s’adresse : voit-il en Jésus seulement un maître terrestre, ou devant lui plus qu’un homme, le Dieu Bon Lui-même ? Le jeune homme reste silencieux. En appelant Jésus Bon, c’est-à-dire Divin maître, il n’était pas prêt à emprunter un tournant aussi radical… Il n’était pas prêt à reconnaître qu’il avait devant lui, en ce moment, le Seigneur Lui-même. Le jeune homme reste silencieux, il ne répond pas, et le Seigneur commence à lui parler comme un maître, comme aurait fait à Sa place n’importe quel Rabbi. Tu connais les commandements : ne commets pas d’adultère, ne tue pas, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, honore ton père et ta père… Le Seigneur n’a pas le temps de finir que le jeune homme l’interrompt en disant : Tout cela (c’est-à-dire tous ces dix commandements de l’Ancien Testament qu’il connaît depuis l’enfance), je l’ai gardé depuis ma jeunesse. Et alors, le Seigneur lui parle non plus comme un maître, mais comme Dieu. Il dit des paroles qui dépassent l’autorité de tout maître : Tout ce que tu possèdes, vends-le et distribue-le aux pauvres…et suis-Moi ! Parce que la vie éternelle, objet de la question du jeune homme, c’est le Seigneur Lui-même. Être avec Lui, cela veut dire avoir en partage la vie éternelle. Même si l’homme accomplit tous les commandements, il ne peut franchir les limites de sa nature mortelle. La vie éternelle est donnée comme un don de la grâce Divine, en réponse au dévouement, comme réponse au fait d’être résolument prêt, en ayant renoncé à tous les biens terrestres, à être toujours avec le Christ. Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu ! L’Évangile d’aujourd’hui se conclut sur ces paroles. Date de création : 22/12/2014 @ 10:42
Dernière modification : 22/12/2014 @ 10:42
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