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Saint Grégoire de Palamas
Archiprêtre Léonide Grilikhès Homélie du deuxième Dimanche de Carême, Saint Grégoire de Palamas Aujourd’hui nous faisons mémoire de saint Grégoire Palamas qui parle de la lumière divine. Cette lumière, les apôtres Pierre, Jacques et Jean l’ont vue sur le mont Thabor au moment de la Transfiguration. C’est aussi cette même lumière qu’ont vue les moines athonites, ceux qu’on appelle les hésychastes, qui passaient leur vie dans la prière constante contemplative. Au XIVe siècle, ces moines ont été critiqués et tournés en dérision par des théologiens occidentaux. Et c’est alors qu’ils ont demandé à Grégoire, un homme érudit, de prendre leur défense et de donner une définition théologique de leur expérience intérieure dans laquelle se révélait la lumière qui n’est pas de ce monde : la lumière de la gloire Divine. Mais cette lumière divine, elle a non seulement resplendi autrefois sur le mont Thabor, puis ensuite sur le mont Athos, cette lumière vit toujours dans l’Église et se révèle en elle. Dès l’Ancien Testament, au livre des Proverbes, nous pouvons lire : La lumière des justes est joyeuse (Prov 13,9). Et le Psalmiste lui fait écho : La lumière luit sur le juste et pour l’homme au cœur droit la joie (Ps 96,11). Qu’est-ce que cette lumière qui illumine et réjouit les justes ? C’est le Seigneur Lui-même. C’est pourquoi le roi David s’exclame : Le Seigneur est ma lumière (Ps 26,1). C’est aussi ce que dit le prophète Michée : Je suis tombé mais je me relèverai : si je demeure dans les ténèbres, le Seigneur est ma lumière (Michée 7,8) Et encore : Fais lever sur nous la lumière de Ta face, Seigneur (Ps 4,7). La lumière divine n’appartient pas à l’homme comme quelque chose qui ne peut lui être enlevé, l’homme ne la possède pas du fait de sa création. La lumière divine n’est pas un donné mais un don (1Jean 5,20) ; nous sommes mis en mesure de partager le sort des saints dans la lumière (Col 1,12) : c’est un but, et c’est en poursuivant ce but que l’homme trouve ce qui lui manquait et son achèvement (Ap 21,24). Cette lumière emmène au-delà du monde créé, et sa source est le « Père des lumières » (Jq 1,17). C’est pourquoi cette lumière est celle de la connaissance de Dieu, comme le dit l’apôtre Paul : Le Dieu qui a dit : Que des ténèbres resplendisse la lumière est celui qui a resplendi dans nos cœurs pour faire briller la connaissance de la gloire de Dieu (2Cor 4,6). De toute notre vie nous ne cessons jamais d’apprendre à connaître. Non seulement pendant nos études nous apprenons de nouvelles langues, de nouvelles sciences, les connaissances nécessaires à notre profession future. Nous voyageons, nous apprenons à connaître le monde. Nous parlons avec les gens, nous apprenons à les connaître. Nous regardons les journaux télévisés, nous lisons des livres, des journaux, nous allons fouiner sur Internet : chaque jour nous apprenons quelque chose de neuf. Mais aujourd’hui l’Église nous rappelle que dans ce processus d’apprendre à connaître il ne faudrait pas laisser tomber et il ne faudrait pas passer sur l’essentiel : en vivant dans le monde nous sommes appelés à connaître le monde suprasensoriel, c’est-à-dire le dialogue avec Dieu dans la lumière qui resplendit et s’illumine joyeusement dans le cœur du sage. Date de création : 18/03/2015 @ 14:48
Dernière modification : 18/03/2015 @ 14:48
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