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La résurrection du fils de la veuve de Naïn
Archiprêtre Léonide Grilikhès
21ème Dimanche après la Pentecôte LA RÉSURRECTION DU FILS DE LA VEUVE DE NAÏN Chers frères et sœurs, Dans le passage lu ce dimanche, l’Évangile selon saint Luc nous raconte que le Seigneur, entouré d’une grande foule, se dirige vers la ville de Naïn. Et sortant de la ville, il voit venir à sa rencontre une grande foule : une procession funéraire. Une veuve enterre son fils unique. Comment continuer à vivre ? Son mari est mort, il lui restait son fils. Mais voilà qu’elle n’a plus son fils maintenant. La joie, la lumière, l’espoir, le souci, le sens de sa vie, tout est fini, tout s’est effondré. La mère est vivante et le fils est mort. Elle continue à vivre et son garçon n’est plus. Il n’y a rien d’autre que le vide, la douleur et une souffrance inconsolable. Personne de cette grande foule n’ose s’approcher de la malheureuse pour la consoler. Il y avait là sûrement de sa parenté, des voisins, des amis et connaissances, mais personne n’avait l’audace de lui dire : « Ne pleure pas ! ». Le plus qu’ils pouvaient faire, c’était de compatir et de pleurer avec elle. Parce que consoler et soutenir, on ne peut le faire qu’en proposant en échange quelque chose qui remplira le vide, qui fera découvrir de nouvelles possibilités de vie. Mais qui en est capable et comment ? Or l’Évangile d’aujourd’hui nous déclare tout résolument qu’il y a un tel Homme : c’est le Seigneur Jésus Christ Qui est capable de consoler une personne, quand bien même elle se trouverait au fond du désespoir. Le Seigneur s’approche de la mère accablée de chagrin et lui dit une parole à laquelle personne ne se serait risqué. Il lui dit : « Ne pleure pas ! ». Ne pleure pas parce que la mort n’est pas la dernière instance, parce que la vie et la mort sont dans la main du Seigneur. Et pour qu’elle n’en doute pas, Il ressuscite le fils de la veuve. Et le peuple qui a vu et entendu tout cela loue Dieu et dit : « Un grand prophète s’est levé parmi nous et Dieu a visité Son peuple ». Qu’est-ce qu’un prophète ? C’est celui dont la vie est enracinée en Dieu. Et qui dans ce monde manifeste la Parole de Dieu. Et cette Parole est capable d’écarter les frontières du monde, de donner un nouvel espoir, de transformer la douleur en joie. Qu’est-ce que la parole ? N’est-ce pas la plus fine et la plus mouvante des réalités ? Elle résonne, et une seconde plus tard elle a disparu. Elle résonne ici, et dix pas plus loin on ne l’entend plus. Mais c’est précisément la parole qui est capable de manifester la puissance de Dieu et de s’opposer à la plus têtue et la plus évidente des réalités. Qu’y a-t-il de plus évident que la mort ? Tout le monde meurt. Des milliers de gens meurent chaque jour. Parfois la mort nous touche de tout près pour se saisir de nos proches. Personne ne peut lui échapper. Mais le Seigneur dit : « Parce que JE vis, vous vivrez, vous aussi » (Jn 14,19) ; « Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en Moi, même s’il meurt, vivra » (Jn 11,25). C’est cette foi que les Apôtres ont prêchée : « Le dernier ennemi, la mort, sera exterminée ! » (1Cor 15,54). Et c’est notre confession de vie (notre parole dictée non par l’expérience du quotidien, mais par la puissance de Dieu) que nous proclamons chaque jour dans le Symbole de la Foi : « J’attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen ! » Date de création : 02/11/2015 @ 18:18
Dernière modification : 02/11/2015 @ 18:36
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