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Dimanche des saints Pères de l'Ancien Testament
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Archiprêtre Léonide Grilikhès

Dimanche des saints Pères de l'Ancien Testament
31ème Dimanche après la Pentecôte, avant la Nativité

Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, dimanche avant la Nativité, à la Liturgie on lit les premiers mots du premier livre du Nouveau Testament, c’est-à-dire le début de l’Évangile de Matthieu. L’évangéliste Matthieu a composé son Évangile pour les chrétiens venus du judaïsme. Il fait constamment référence à l’Ancien Testament de la Sainte Écriture, il le cite, il donne des analogies etc. Dans la littérature de tradition hébraïque de cette époque, les premiers mots du livre avaient une grande importance. Non seulement ils ouvraient la narration, mais ils servaient aussi de titre du livre. Par exemple le livre de la Genèse s’appelait en hébreu Breshit, c’est-à-dire Commencement, selon le premier mot. Au commencement Dieu créa le ciel et la terre.
Essayons de voir dans cette optique, les premiers mots de l’Évangile de Matthieu. Quel mot est le premier dans le premier Évangile et quel est donc le premier mot de tout le Nouveau Testament ? Qu’est-ce que Matthieu met comme le plus important à la tête de sa Bonne Nouvelle ? Voici ces mots : Livre de la parenté (de la généalogie dans les traductions). Voilà les mots qui commencent et qui embrassent tout le Nouveau Testament. Nous ouvrons le livre et ce qui nous est tout de suite annoncé, c’est la parenté, la parenté nouvelle. Parenté entre qui et qui ? La parenté entre Dieu et l’homme. Voilà ce que nous apprenons dès les premières lignes du texte : Dieu et l’homme se sont apparentés en Christ et grâce au Christ.
Le prophète Isaïe, qui a vu, huit siècles en avance, le mystère du Messie, disait : « qui racontera[1] Sa génération ? » : Il voulait dire : Son origine divine. Et aujourd’hui nous entendons que Matthieu énumère une longue liste d’ancêtres d’Abraham, et à la fin de cette liste se trouve Jésus-Christ. Parce que le Fils de Dieu, devenu le Fils de l’Homme, S’est mis sur le même rang que les hommes. Celui qui est d’avant les siècles, comme dit l’évangéliste Jean, a habité au sein de Dieu le Père, Il est descendu dans les entrailles de Marie, et d’elle Il a reçu sa chair humaine. Le Fils de Dieu sur la terre s’appelait Fils de l’Homme, et Il pouvait dire de Lui : « Moi et le Père, nous sommes Un. »
Le livre de la parenté, dès les premières pages dit que, précisément du fait que le Christ a réuni en Lui deux natures : la nature divine et la nature humaine, Dieu et l’homme se sont apparentés et se sont rapprochés l’un et l’autre autant que cela est possible pour les parents les plus proches.
Nulle part dans l’Ancien Testament, nous ne trouverons que l’homme s’adresse à Dieu en Lui disant « Père ». Mais le livre de la parenté nous dit que Dieu est un Père qui nous attend, nous Ses fils. Debout, Il regarde au loin où est passé le fils infidèle, et dès qu’Il aperçoit, Il court à sa rencontre, Il l’embrasse, et Il donne un festin en son honneur. Nous appelons Dieu Père, et nous pouvons nous approcher de lui exactement comme seul un fils peut-être proche de son père. Personne ne va raconter à un étranger ses d’états d’âme, ses craintes, etc. mais on ne le racontera qu’au plus proche, et notre Père des Cieux est devenu pour nous à ce point proche. Nous pouvons nous approcher de Lui avec toutes nos peurs les plus cachées, toutes nos joies et nos espérances les plus intimes, et ne pas douter que le Père nous comprendra, qu’Il entrera dans toutes les difficultés que nous rencontrons et qu’Il nous tendra la main pour nous aider et nous soutenir.
Le « livre de la parenté » nous raconte que Dieu, dans Son amour pour l’homme, est prêt à aller jusqu’au bout et que même la Croix ne l’arrête pas. C’est pourquoi le « livre de la parenté » est aussi un défi, un défi qui nous est adressé, pour que nous ne nous arrêtions pas dans notre amour pour Dieu, mais qu’avec patience et courage nous surmontions tous les obstacles.


[1] Ce fragment d’Is 53,8 a donné lieu à une quantité de versions extraordinairement différentes. En français, voir le fascicule Isaïe de la Bible de Jérusalem, trad. Auvray et Steinmann, Éd. du Cerf, 1951, p.207, note 8.—NdT.

Date de création : 12/01/2016 @ 08:42
Dernière modification : 12/01/2016 @ 08:51
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