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Prêche du Jugement Dernier
Archiprêtre Léonide Grilikhès
HOMÉLIE DU DIMANCHE DU JUGEMENT DERNIER
Le monde du chrétien va bien au-delà des limites de l’empire de ses sens. Quand l’homme commence à prier, devant lui s’ouvrent la hauteur et la profondeur du monde spirituel. Et quand il lit l’Ecriture Sainte, il ouvre largement son horizon historique. Dès les premières pages, la Bible nous raconte la création, les premiers jours de l’histoire du monde. La vision prophétique de Moïse nous représente ce qui était dès avant l’apparition de l’homme. Et le dernier livre de la Bible parle de la fin de l’histoire du monde, de ce qui doit encore se produire tout à la fin des temps.
Et aujourd’hui, une semaine avant le Grand Carême, l’Eglise fixe son regard sur le dernier jour, le jour de conclusion, qui dans l’Ecriture Sainte s’appelle le Jugement Dernier, lorsque nous comparaîtrons tous au tribunal du Christ » (Rm 14,10). Dans l’Evangile de Jean on trouve des paroles remarquables : « Tel est le jugement : la lumière est venue dans le monde, mais les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière » (Jn 3,9). Dans les derniers jours, Dieu sera tout en tous (1Cor 15,28), le Royaume de Dieu s’affermira, le monde de l’Amour Divin, de la sagesse et de la lumière. Et tout l’effroi et la peur du Jugement dernier, serait de voir tout d’un coup que dans le monde il n’y a pas de place pour nous, que toute notre vie est passée hors de cette lumière, que de toute notre vie nous n’avons rien accumulé de ce qui nous rend parents et proches de l’Esprit de Dieu, nous aurait rendus participants de Son Royaume vainqueur de tout. Comment donc se rapprocher du Christ, comment faire pour qu’Il nous appelle Siens ? Dans la parabole de l’Evangile à propos du Jugement dernier, que nous avons lue aujourd’hui à la Liturgie, on nous donne une réponse très simple : tout ce que nous faisons pour notre prochain, le Seigneur le reçoit comme si c’était à Lui que nous l’avions fait. Visiter un malade c’est visiter le Christ ; nourrir l’affamé, c’est nourrir le Christ, partager ses vêtements, c’est partager avec le Christ. Nous donnons nos petites choses sur la terre, et nous recevons l’amitié et la reconnaissance du Seigneur Lui-même. Et ce peut être le plus important. Même les moines qui sont des ascètes très sévères, qui ont assumé l’ascèse de la prière et du jeûne, disaient : nous sommes sauvés ou nous périrons en fonction de notre attitude envers notre prochain. Selon la logique terrestre, plus nous donnons, moins il nous reste. Mais dans le Royaume de Dieu,.il en va tout autrement : plus on donne, plus on acquiert. On a donné ce qui était petit, périssable, de la terre, et on acquiert ce qui est éternel, divin, impossible à détruire. C’est pourquoi le premier commandement du Sermon sur la Montagne déclare bienheureux les pauvres : « Bienheureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux ». Si on peut dilapider tout ce qu’on possède (et cela présuppose force d’âme et force d’esprit) pour le souci du prochain, alors on est infiniment riche, parce que, en récompense, on reçoit le Royaume de Dieu. Ce Royaume triomphera au dernier jour et que ce soit avec ou sans nous ne dépend que de nous. Date de création : 18/03/2013 @ 09:04
Dernière modification : 15/06/2013 @ 22:13
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